Ouest-France - Victor Dumont raconte sa dyspraxie - Un handicap mal compris

Publié le par ANAE

Victor Dumont raconte sa dyspraxie

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Utiliser l'ordinateur demande beaucoup moins d'efforts à Victor, que de faire glisser un crayon sur une feuille de papier.

La dyspraxie est handicapante et surtout mal comprise. Victor Dumont a accepté de témoigner pour inciter les gens à s'informer. Un quotidien pas toujours simple pour un collégien...

 

Victor Dumont, 12 ans, élève de sixième au collège Manon-Roland souffre de dyspraxie visuo-spaciale. Il explique son quotidien que d'autres personnes vivent sans savoir qu'elles relèvent de ce handicap. Ce soir, une conférence organisée par l'association « Dyspraxique mais fantastique » permettra au grand public, comme aux professionnels de mieux appréhender le sujet.

 

« J'ai du mal à écrire, je n'écris pas lisiblement, je suis lent et je me fatigue. Quand j'écris, j'appuie très fort sur mon crayon. Sur des petits textes ça va, mais j'utilise toujours mon ordinateur et j'ai Gaëlle, une Auxiliaire de vie scolaire et d'intégration (AVSI). Elle est avec moi au collège neuf heures par semaine.

Elle m'aide surtout en mathématiques, en géométrie et en anglais : c'est difficile de prendre des notes avec l'ordinateur dans ces matières ! Elle fait la secrétaire et m'aide aussi à manier les outils comme l'équerre, le compas... Je suis un bon élève, je crois même que je suis parmi les meilleurs de ma classe ! Je fais toujours de mon mieux.

Mais j'ai du mal à faire plusieurs choses en même temps, je dois les faire une par une. Au collège, l'équipe s'est adaptée à moi : les professeurs de sport et d'arts plastiques ne m'évaluent pas parce que ce sont des choses difficiles à faire pour moi ; pour certains contrôles, que je fais plus lentement, ils ajustent leur notation ; à la cantine, on me coupe la nourriture.

En début d'année, j'ai expliqué à la classe de quoi je souffre et pourquoi j'ai toujours mon ordinateur avec moi. Je n'ai pas trop de copains, mais les autres collégiens me laissent jouer au ping-pong à la récréation. Avant, à l'école primaire, ils ne me laissaient pas trop jouer au foot : je n'étais pas assez bon ! Maintenant avec l'ergothérapie, j'arrive à rester en équilibre sur une jambe. Je progresse ».

 

Recueilli par Isabelle GUILLERMIC.
Ouest-France

Source et suite sur :

http://www.saint-nazaire.maville.com/actu/actudet_-Victor-Dumont-raconte-sa-dyspraxie-_loc-1389707_actu.Htm

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