CEAL - Autisme en Limousin : Concertation pour ne pas gacher le budget accordé

Publié le par ANAE

Autisme en Limousin : Concertation pour ne pas gâcher le budget accordé

 

Un effort financier significatif a été fait en faveur du budget d’intervention intensive précoce limousin (Creuse, Corrèze et Haute-Vienne). Autisme Limousin salue ici la concrétisation des principes énoncés par le Gouvernement dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale.

 

Pourtant les parents craignent que cet effort remarquable soit gâché : L’ARS prévoit de retirer au Centre Expert Autisme Limousin (CEAL) la fonction intervention précoce  et son financement pour les confier à des SESSAD  après appel à projet. Conséquences : Rupture du parcours, disparition d’un pôle de compétences, et augmentation du coût annuel / enfant entraînant l’exclusion d’un enfant sur six.

 

  • La scission diagnostic/intervention envisagée par l’ARS entraînerait une rupture de continuité dans le parcours des enfants.

►Le CEAL est construit, dans sa forme initiale développée en Haute-Vienne, pour qu’après le diagnostic, l’intervention soit réalisée dans la foulée par des professionnels du Centre, en lien étroit avec ceux ayant fait l’évaluation diagnostique fonctionnelle. En effet, cette évaluation constitue un véritable portrait développemental dont la réactualisation permanente sert de base à la rééducation individualisée. La double fonction des experts, assurant dans le cadre du CEAL, évaluation fonctionnelle et supervision de l’intervention, permet continuité et cohérence de l’action.

►Confier, à l’occasion de l’extension régionale, l’intervention intensive précoce à des SESSAD, impliquerait l’instruction d’un dossier par la MDPH (4 mois d’attente au minimum donc une perte de précocité et de chances) et surtout, le relais par une équipe nouvelle ne connaissant pas l’enfant et sa famille et ayant éventuellement une méthodologie différente.

 

  • La scission diagnostic/intervention précoce entraînerait la disparition d’un pôle          d’innovation et appauvrirait les processus de transfert de compétences indispensables à l’extension régionale de l’action. On constate depuis l’annonce du projet de scission le départ, en quelques mois, de plusieurs superviseurs experts estimant que la scission détruirait le pôle d’innovation et de recherche qui les avait attirés. La situation est encore réversible si se développe la démarche de recherche épidémiologique débutée en Haute Vienne possible grâce à  l’exhaustivité du diagnostic et de l’intervention précoce. Sinon, l’hémorragie continuera et un objectif du projet initial de l’ARS : la création d’un vivier de compétences sera anéanti.
     
  • La surévaluation par l’ARS du coût annuel/enfant du versant « intervention précoce » (42 860 €) entraîne arithmétiquement l’exclusion           d’un enfant sur six, Or un coût de 36 000 €/an/enfant est réaliste dans le cadre d’une organisation fluide capable, grâce à la concentration des compétences multiples, d’assurer en interne une partie de la formation et de la supervision.  En effet la somme allouée (3 millions d’euros) permet, pour ce coût moyen unitaire de 36 000 € d’accompagner 84 enfants. Cela couvrirait la totalité des besoins limousins (trois départements) d’intervention précoce calculés à partir de l’épidémiologie et des données de l’expérience haut-viennoise (tenant compte du taux d’attrition et des autres offres existantes).  Cette couverture exhaustive permettrait aussi de pérenniser le pôle de compétences et de recherche.
     
    Les parents mènent un travail de réflexion et souhaitent avant toute décision définitive de l’ARS  co-construction et concertation approfondie sur les points suivants :    
  • Les modalités permettant de garantir un parcours continu, sans rupture temporelle et avec une        continuité fonctionnelle entre évaluation diagnostique et prise en charge.
  • Les modalités d’optimisation des coûts moyens de prise en charge permettant d’accompagner tous les enfants (cela rendrait inutile le processus d’orientation MDPH qui ne s’impose que lorsqu’ un manque de place oblige à une sélection).
  • Les processus d’adaptation à une demande fluctuante. 

Les parents se sont adressés à la Secrétaire d’État au Handicap qui leur a proposé une rencontre avec le Directeur Général de l’ARS Nouvelle Aquitaine. Celui-ci leur a  rapidement proposé une entrevue dans laquelle ils mettent beaucoup d’espoir. Elle doit normalement se dérouler le 29 mai.

 

 

Communiqué de Presse Autisme Limousin édité le 14/05/2018 - Contact : 06 10 71 23 76

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE FOND...

LE PROJET INITIAL

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