1ère annonce - IVème Journées de psychologie et de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent - 3-5 novembre 2011

Publié le par ANAE

 

colloque 2011 au 13-03-10 Page 1

PREMIERE ANNONCE

                                                          3-5 novembre 2011

 

 ARGUMENT

 

Des évolutions importantes ont eu lieu ces dernières années dans la manière de prendre en compte, d’accompagner et de soigner les enfants et les adolescents qui présentent des déficiences cognitives, des troubles instrumentaux générant parfois des souffrances psychologiques, ou des troubles psychiques, associés ou non à des pathologies somatiques, motrices et/ou sensorielles.

 

Certaines de ces évolutions ont soulevé et provoquent encore des débats passionnés en Europe, en France et dans beaucoup d’autres pays. Ces discussions sont le lieu de confrontations théoriques et éthiques, sous tendues par des conceptions du soin, de la prévention et de l’éducation parfois très différentes, quelquefois antinomiques, toujours culturellement et historiquement datées.

 

L’accès aux aides et aux soins, souvent régulé par un organisme (comme en France, les MDPH – Maisons Départementales des Personnes Handicapées) a des effets sur la manière d’organiser et de penser les accompagnements, ayant un retentissement psychologique loin d’être anodin pour l’enfant, l’adolescent et ses proches.

 

En définissant le handicap comme "une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques", la loi française du 11 février 2005 intègre donc maintenant sous le même signifiant « handicap », les déficiences intellectuelles, sensorielles, motrices, instrumentales et les troubles psychiques, au diagnostic desquels le clinicien, psychiatre ou psychologue, est convoqué. De ce fait, les familles, les enseignants et les soignants sont dans l’obligation, soit de faire entrer l’enfant dans les logiques administratives du handicap, soit de renoncer à des moyens indispensables aux accompagnements et aux aides. Ce qui oblige les acteurs professionnels à repenser les liens entre les différents secteurs du médical, du social et du médico-psycho-pédagogique.

 

Nommer une difficulté : trouble, symptôme, déficience, handicap, maladie psychique, n’est évidemment pas neutre pour les professionnels, les enfants, les adolescents en difficultés et leurs proches. Cela témoigne d’une conception qui contribue à fonder les actions sur le plan économique, politique et thérapeutique. Le nom donné à l’atteinte dit en effet quelque chose des sens qu’elle a pour une société donnée, des représentations et des affects que ces troubles suscitent, des constructions possibles de son étiologie et de son pronostic, et enfin des accompagnements et du traitement auxquels elle donne lieu.

 

Dans ce contexte, il importe que le psychologue ou le psychiatre analyse cette évolution dans les processus de catégorisations, s’interroge sur ses effets bénéfiques ou négatifs envers les destinataires, s’assure qu’elle est fondée sur une avancée dans la connaissance clinique et scientifique de la pathologie de l’enfant ou de l’adolescent, et enfin qu’elle augure bien un progrès en matière de soin pour l’enfant, l’adolescent et ses proches.

 

D’origine le plus souvent multifactorielle, le trouble ou le symptôme psychique chez l’enfant ou l’adolescent résulte d’un processus complexe qui implique entre autres des problématiques sociales, familiales, culturelles, économiques ou globalement défavorables de nature parfois traumatique. Certains de ces troubles plutôt réactionnels ou adaptatifs sont rapidement réversibles, d’autres ne sont qu’un épisode particulier du développement durant lequel les souffrances et les crises ne relèvent pas, ou seulement de manière temporaire, du soin spécialisé.

 

De même, tout ce qui perturbe le cours habituel des apprentissages n’est pas d’origine déficitaire, neurologique ou neuropsychologique, et certains troubles d’apprentissage sont plus vulnérables aux pathologies psychiques. C’est dire l’existence d’une intrication étroite et complexe entre le signifiant « handicap » et « psychopathologie » et, en même temps, l’intérêt et la nécessité de les différencier sur les plans cliniques et théoriques.

 

Conceptualiser les liens qui existent entre les champs du handicap et de la psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, et les mettre en perspective avec les nouvelles considérations sociales et législatives, y compris dans leur dimension économique, constitue l’objectif principal de ces journées d’études.

 

Le débat, le dialogue entre les chercheurs et les praticiens, les confrontations et complémentarités des approches professionnelles psychologiques et psychiatrique y seront recherchés. Il s’agira de contextualiser les questions actuelles et de les discuter au regard des apports de la psychopathologie, des neurosciences et des travaux sociologiques, et aussi d’une certaine conception des politiques de santé au niveau international.

 

Pour le comité scientifique,

Régine Scelles, Jean-Philippe Raynaud et Robert Voyazopoulos

 

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