Colloque - Repenser la condition humaine - Hommages à G. Guillaume et J. Piaget - 16-17 novembre 2010
Journée mondiale de la Philosophie 2010
dans le cadre de
l’Année internationale du Rapprochement des cultures
COLLOQUE
Repenser la condition humaine
Hommages à Gustave Guillaume (1883-1960)
et Jean Piaget (1896-1980)
16 et 17 novembre 2010, Salle XI
En partenariat avec le Collège international de la philosophie
Siège de l’UNESCO, 125 avenue de Suffren, 75007 Paris, Salle XI
La réflexion philosophique, dont l'ouverture à l'univers dans lequel nous nous découvrons – avec une acuité proportionnelle à un étonnement renouvelé – n'a pas de limites, n'en est que plus tributaire des sciences et des techniques, des arts et de multiples activités qui régissent plus ou moins fructueusement notre expérience. Or, au sein des sciences humaines, privilégiées pour éclairer une condition que nous ne saurions cesser d'interpréter, peu d'oeuvres du dernier siècle auront enrichi en le précisant notre être-au-monde, comme la théorie linguistique de Gustave Guillaume, assez solitaire, et les recherches multiformes de Jean Piaget – où la psychologie de l'enfant a souvent occulté la visée épistémologique, son enracinement biologique (cf. Biologie et connaissance, 1967) et ses prolongements pédagogiques, voire éthiques.
Le Cinquantenaire et le Trentenaire respectifs de leur disparition appelaient un hommage d'autant plus impératif qu'ils sont restés marginaux ou ignorés dans les milieux philosophiques, malgré la centralité de leurs élucidations.
Leur commune orientation génétique et structurale n'ayant suscité aucun échange, pendant la contemporanéité de publications d'un tiers de siècle (1923-1960), mesurer leur complémentarité s'impose d'autant plus. S'ils peuvent aider à repenser la condition humaine, c'est qu'ils auront contribué à dissiper le « mystère de la pensée ». L'un cherchant à habiliter les caractères systématique et cinétique des langues, irremplaçables moyens de penser ; l'autre dans un vis-à-vis cognitif et opératoire de Freud, en relayant sur les plans épistémologique
et logique, notamment, l'élan révolutionnaire de la seconde modernité, autour de l'évolutionnisme.
Mais les thèmes majeurs du constructivisme, du schème et de la symbolisation – et plus largement du temps et du langage – auront sans doute aidé à spécifier les mutations autorisées par la révolution critique. Entre l'Instant du Je parle et un décentrement exigible pratiquement (éthique) comme théoriquement (épistémique), c'est bien la Condition humaine dans son ensemble qui est
concernée.
Si repenser cette Condition s'impose en permanence, il importe de ne pas manquer des œuvres qui, par delà toute mode, proposent à notre expérience des fondations résistant à d'inéluctables vicissitudes.
Mardi 16 novembre 2010
APRES MIDI
15:00 – 15:30
Présentation du colloque, par André Jacob, professeur émérite, université Paris 10
15:30 – 16:00
Quel constructivisme ?, par Hervé Barreau, directeur émérite de recherches, CNRS-Strasbourg
16:00 – 16:30
Piaget : un épistémologue à Paris, par Claire Meljac, docteur en psychologie, hôpital Sainte-Anne
16:30 – 17:00
Les grands traits de la pensée guillaumienne, par Olivier Soutet, professeur, université Paris 4
17:00 – 17:30 – Débat - Pause
17:30 – 18:00
L’actualité antipsychologiste et cognitive des temps linguistique et logique,
par Frédéric Nef, directeur d’études, EHESS
Interrogativité et opérativité, par Francis Jacques, professeur émérite, université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle
18:30 – 19:00
L’offensive post-humaniste contre le langage, par Jean-Michel Besnier, directeur du secteur Science et Société, Ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur
19:00 – 19:30 – Débat
Mercredi 17 novembre 2010
MATIN
9:30 – 10:00
Schème et Schéma, par Tony Brachet, agrégé de philosophie, psychanalyste
10:00 – 10:30
L’opératif et l’opératoire, par Philippe Geneste, auteur de « Gustave Guillaume et Jean Piaget. Contribution à la pensée génétique »
10:30 – 11:00
D’une psychomécanique à une neurolinguistique, par Maurice Toussaint, professeur émérite,université d’Estramadoure, Espagne
11:00 – 11:30 – Débat-Pause
11:30 – 12:00
Entre Goethe et Heidegger : l’anthropologique, par Claude Roëls, professeur, université musulmane de Paris
12:00 – 12:30
La reconstruction, par delà transcendantal et dialectique, par Christian Bouchindhomme, chargé de cours, université Paris 9-Dauphine
12:30 – 13:00 – Débat – Pause
APRES-MIDI
14:30 – 15:00
De Gustave Guillaume à Ferdinand de Saussure, par Francis Gandon, professeur, université de Caen
15:00 – 15:30
L’avancée praxématique, par Jeanne-Marie Barberis, professeur, université Paul Valéry de Montpellier
15:30 – 16:00
Genèse de la représentation, par Pierre Caussat, maître de Conférences émérite, université Paris 10
16:00 – 16:30 – Débat - Pause
16:45 – 17:15
Jean Piaget : des significations aux raisons, par Gil Henriques, directeur du Centre international d’Epistémologie génétique de Genève
17:15 – 17:45
Linguistique et sémiotique universelle, par Jean-Marie Chevalier, Ater, université Nancy 2, Institut Jean Nicod
17:45 – 18:15
Sémantique et sémiotisation, par Bernard Pottier, professeur émérite, université Paris 4,membre de l’Institut
18:15 – 18:45 (intervenant à confirmer d’ici quelques jours)
18:45 – 19:30 – Débat
19:30
Epilogue, par André Jacob
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