Jeux d'entraînement phonologique - Dyslexie -
Play-On a été développé par Laurent Danon-Boileau et Denis Barbier, en collaboration avec des orthophonistes et des linguistes spécialistes de l'acquisition du langage, et avec l'aide du ministère de l'Éducation Nationale et de la Recherche
 | Jeu d'entraînement phonologique à destination des enfants en risque de dyslexie Play-On est un ensemble de jeux d'ordinateur permettant aux jeunes lecteurs en difficulté d'apprendre à bien lire (6/8 ans). Il fournit également un premier "déclic" aux enfants plus âgés (9/11 ans) vraiment dyslexiques, surtout lorsqu'ils ne veulent plus entendre parler d'apprentissage scolaire. Play-On permet d'aborder le langage écrit à 2 niveaux : celui de la différenciation des syllabes, puis celui de l'enchaînement des syllabes pour former les mots et accéder au sens de la phrase. Il repose sur deux principes nouveaux :
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| Un jeu de différenciation de syllabes qui entraîne l'enfant à distinguer les sons proches et à repérer leur graphie. L'écran représente un terrain de basket, avec deux paniers, un à droite, un à gauche. Régulièrement, un ballon est lancé du haut de l'écran. Sa chute est accompagnée d'une syllabe tirée d'une paire. Ce peut être, par exemple, soit "ba", soit "da". Selon le son qu'il entend, l'enfant doit envoyer le ballon dans le panier de droite (au-dessous de la graphie "ba") ou dans celui de gauche (au-dessous de la graphie "da"). Au début, la couleur du ballon facilite le tri : le ballon est bleu quand on entend "ba" (et on doit l'envoyer à droite) et rouge quand on entend "da" (que l'on doit au contraire envoyer à gauche). Puis le ballon devient gris, et il faut poursuivre le tri cette fois sur la seule base du son d'accompagnement. Au cours du jeu, l'attention de l'enfant reste focalisée sur le tri à faire entre les ballons. La tâche de premier plan est donc visuelle. En revanche, la cible pédagogique (la distinction auditive entre "ba" et "da" et l'association avec la graphie) reste une tâche de fond. L'effet du jeu constitue ainsi un entraînement implicite à la discrimination auditive et à sa transcription. |  |
 | Un jeu de mémorisation et de rimes dans lequel l'enfant entend un mot, puis une syllabe. Si la syllabe reprend la dernière syllabe du mot, l'enfant doit répondre "oui". Dans le cas contraire, il doit répondre "non". La disposition du jeu est la même que pour le premier jeu. Des ballons tombent du haut de l'écran. Il y a également 2 paniers de basket. L'un correspond à "oui", l'autre à "non". Si l'enfant entend "gâteau... to", il lui faut diriger le ballon vers le panier des "oui". S'il entend au contraire "radeau... don", il lui faut diriger le ballon du côté du panier des "non". Ici il s'agit d'entraîner la mémoire des mots. Pour ces deux premiers exercices, deux autres présentations de jeu plus élaborées que le tri des ballons, sont proposées. Il s'agit de jeux d'empilement de formes géométriques simples utilisant les mêmes oppositions sonores. Elles s'adressent aux enfants plus grands (7 à 10 ans). |
| Un jeu de répétition inattentive L'écran propose un puzzle. Pendant que l'enfant joue, des mots à répéter lui sont proposés. Cette répétition se fait sans contrainte et sans correction. Il ne s'agit pas d'obtenir une répétition exacte, mais de renforcer la boucle qui associe le son d'un mot entendu et les mouvements qui permettent de le reproduire. Un jeu de lecture soufflée Sur l'écran, un petit avion se déplace comme s'il suivait les lignes d'un texte écrit. Au rythme de son avancée, un texte est proposé oralement. Puis ce texte apparaît à l'écran phrase par phrase. Il est ensuite relu au rythme de son dévoilement, tandis que l'on demande à l'enfant d'accompagner cette seconde lecture. Ici l'enfant prend appui sur la voix qu'il entend. Toutefois, par instants, cette voix disparaît, ce qui oblige l'enfant à se raccrocher de plus près au texte écrit qui figure sur l'écran. Le but est ici de favoriser le passage à la lecture cursive. Un peu comme un enfant apprend à faire du vélo si on lui lâche progressivement la selle. |  |
 | Les effets Pour qu'il soit efficace, ce jeu doit être pratiqué environ 25 fois pendant une durée de 20 minutes. Il est évidemment opportun de prévoir des séances de rappel sur un rythme moins soutenu. Pour les enfants de 6 à 8 ans, Play-On stabilise les différentes routines qui assurent un bon départ dans la lecture. Pour les enfants déjà repérés comme dyslexiques avérés, il provoque un premier "déclic" qui ouvre un accès imprévu à l'écrit. En général, les changements apparaissent après une dizaine de sessions d'environ 20 minutes chacune. Mais chez les enfants fortement dyslexiques, 25 sessions ne suffisent évidemment pas à assurer la totalité de la rééducation. Elles donnent cependant l'impulsion initiale et permettent le passage vers d'autres styles de rééducation plus classiques. |
| La préparation des exercices Un système simple permet à l'adulte en charge de l'enfant de programmer les sons et les activités de son choix. Très souvent d'ailleurs, après quelques séances, l'enfant demande à programmer lui-même ses activités, ce qui le conduit à avoir une appréciation de ses capacités et de ses difficultés. C'est pour lui l'occasion de "prendre en mains" sa rééducation. Play-On a été développé par Laurent Danon-Boileau et Denis Barbier, en collaboration avec des orthophonistes et des linguistes spécialistes de l'acquisition du langage, et avec l'aide du ministère de l'Éducation Nationale et de la Recherche. |  |