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Mystérieuse dyslexie
Qui n’a pas, dans son entourage ou dans la classe de ses enfants, déjà entendu parler d’une personne diagnostiquée comme dyslexique ? Pourtant, qui sait vraiment ce dont il s’agit ? La dyslexie est avant un trouble de l’apprentissage de la lecture dont les approches sont aussi nombreuses que les méthodes qui se proposent de le traiter.
Anne-Laure Vaineau
La dyslexie concerne, selon l’OMS, 8 à 12 % de la population mondiale. Mais que se cache-t-il donc derrière ce mot si compliqué ? Définition retenue par l’OMS : la dyslexie relève d’une difficulté durable d’apprentissage de la lecture et d’acquisition de son automatisme chez des enfants intelligents, normalement scolarisés et indemnes de troubles sensoriels ou psychologiques préexistants. En bref, des enfants dont aucune cause apparente ne vient justifier les difficultés qu’ils rencontrent à lire.
Depuis le début de son histoire (le terme dyslexie apparaît pour la première fois en 1896), la dyslexie n’a cessé d’être approchée par différents courants qui tentent chacun d’en expliquer les causes. Linguistes, psychologues, pédagogues, orthophonistes, neurologues… chacun trouve lui dans son domaine une ou plusieurs explications, ouvrant la porte à un vaste champ de méthodes de rééducation, toutes aussi controversées les unes que les autres.
Néanmoins, la plupart des spécialistes parviennent à s’accorder sur deux points. D’abord, guérir la dyslexie n’est pas possible. Il faut la rééduquer, la corriger, voire la développer, selon les postulats. En somme, apprendre à vivre avec. D’autre part, la souffrance des enfants concernés, exclus du monde de l’écrit mais surtout, mis à l’écart du système éducatif, est réelle. Tout comme celle de leur famille.
En France, la part belle à l’orthophonie
En France, la dyslexie appartient au grand groupe des « troubles dys », aux côtés de la dysorthographie, trouble de l’apprentissage de l’écriture, de la dysphasie, trouble du développement du langage oral ou encore de la dyspraxie, qui touche le développement moteur et de la dyscalculie, pour les activités numériques. D’ailleurs, on considère souvent que la dyslexie et la dysorthographie, lesquelles concernent le langage écrit (lecture et écriture), vont de pair
Le cheminement « classique » est le suivant : les parents et/ou les instituteurs, constatent que l’enfant présente des difficultés d’apprentissage du langage écrit. C’est le repérage. Si les difficultés persistent, le médecin scolaire/généraliste/pédiatre effectue un premier dépistage et peut faire la demande d’un bilan dit pluridisciplinaire. En fonction des symptômes retenus, interviennent alors un orthophoniste, un neuropsychologue, un psychologue, un clinicien, un psychomotricien, un ergothérapeute, voire un ophtalmologiste. Ce diagnostic s’effectue généralement dans un centre référent, rattaché à une équipe hospitalière universitaire. Mais le temps d’attente pour obtenir un rendez-vous est parfois de plusieurs mois. Sans compter sur les normes internationales, qui considèrent qu’un retard de dix-huit mois dans l’apprentissage de la lecture est nécessaire pour poser un diagnostic définitif.
En attendant, la plupart des familles sont redirigées vers des orthophonistes, ces spécialistes des troubles de la communication liés à la voix, à la parole et au langage, lesquels reçoivent les enfants une ou plusieurs fois par semaine, à raison d’une demi-heure par séance. Parfois, un soutien psychologique en complément de cette rééducation est préconisé.
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Mai 2010
Source : http://www.psychologies.com/Famille/Enfants/Apprentissage/Articles-et-Dossiers/Mysterieuse-dyslexie