Lu pour vous : Paralysie cérébrale de l'enfant : la piste des cellules souches

Publié le par ANAE

Paralysie cérébrale de l’enfant : la piste des cellules souches

 

Une étude dirigée par le Pr Pierre Gressens, au sein de l’Unité Inserm 676 (1) et menée par le Dr Luigi Titomanlio, médecin urgentiste à l’hôpital pédiatrique Robert Debré (2) (AP-HP), montre que l’on peut chez la souris rétablir des fonctions neurologiques perdues grâce à des cellules souches d’origine cérébrale. Ces résultats publiés dans la revue Stem Cells and Development suscitent un espoir pour la thérapie des infirmités motrices cérébrales de l’enfant.

 

Cellules souches neurales

Cellules souches neurales

 

La paralysie cérébrale infantile (ou infirmité motrice cérébrale) est un groupe de divers troubles du système nerveux présents à la naissance ou apparaissant au cours des premières années de vie de l’enfant. Ils provoquent des lésions au niveau des neurones cérébraux perturbant ainsi la coordination et la force musculaire chez l’enfant. La paralysie cérébrale peut s’accompagner d’une vaste gamme de symptômes, le plus important étant l’altération de la fonction intellectuelle.

 

La paralysie cérébrale touche 2 nouveau-nés sur 1 000 en France. Les enfants prématurés et les nouveau-nés dont le poids est plus faible que la normale encourent un plus grand risque.

 

Au cours des dernières années, le nombre de nouveaux cas a augmenté, notamment parce que l’amélioration des soins intensifs permet la survie d’un plus grand nombre d’enfants prématurés. Jusqu’à présent, il n’existe pas de traitement curatif de la paralysie cérébrale infantile.

 

L’étude dirigée par le Pr Pierre Gressens a permis de manière tout à fait originale d’obtenir une récupération complète du déficit neurologique chez des souris présentant des lésions cérébrales induites (lésions excitotoxiques) mimant celles observées chez les enfants nés prématurés. Cette thérapie basée sur l’injection de cellules souches neurales au sein des zones lésées a été menée en collaboration avec le Pr Vincent Lelievre, de l’Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives de Strasbourg, et avec le soutien de la fondation PremUp dédiée à la recherche sur la prématurité de l’enfant.

 

Il s’agit à l’heure actuelle de données expérimentales chez le rongeur qui nécessitent de nombreuses étapes de validation. Cependant, "ce travail ouvre des perspectives thérapeutiques intéressantes et ce d’autant plus que ces lésions excitotoxiques sont incriminées dans plusieurs pathologies pédiatriques aiguës, notamment l’accident vasculaire cérébral, l’hypoxie, le syndrome du bébé secoué, et l’encéphalite herpétique" précisent les auteurs.

 
Ces travaux témoignent également d’une excellente collaboration entre les services hospitalo-universitaires et les chercheurs de l’Inserm.

 

Note
Unité Inserm 676
Hôpital pédiatrique Robert Debré

Source
Titomanlio et coll.
Implanted neurosphere-derived precursors promote recovery after neonatal excitotoxic brain injury.
Stem Cells Dev. 2010 Oct 22.

 

Source : http://www.inserm.fr/actualites/les-dernieres-actualites/paralysie-cerebrale-de-l-enfant-la-piste-des-cellules-souches

 

ANAE - anae@wanadoo.fr  -  www.anae-revue.over-blog.com  -  www.anae-revue.com

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